Hommage à Jean-Noël VAILLE

La mairie a manifesté la préoccupation de l’aspect mémoriel relatif à Jean-Noël Vaille, citoyen de la commune tombé lors de la guerre d’Algérie.

Samedi 30 août, sur l’esplanade de l’église et du château, un vibrant hommage était rendu à Jean-Noël Vaille, en présence de parents et de proches, de nombreuses personnalités, de plusieurs porte-drapeaux et d’une assistance fournie.

Cette mise à l’honneur, parfaitement orchestrée par le maître de cérémonie, Paul Rousset, président départemental de la Fnaca, a débuté par la levée des couleurs. La batterie-fanfare L’Intrépide de Landos assurait les sonneries d’usage. Dans son allocution, Guy Eyraud, maire, a mentionné la cérémonie du 15 février dernier autour de Roger Ramey, mort en déportation pendant la Seconde Guerre mondiale.

« Plutôt moi qu’un père de famille »

« Nous avions décidé, ce jour-là, d’honorer, également, l’impulsion des anciens combattants, un autre enfant de la commune et de dévoiler une plaque commémorative en hommage à Jean-Noël Vaille, tombé en Algérie au service de la France, le 26 août 1959, âgé de 21 ans. » Les élèves de l’école primaire de la commune ont ensuite procédé à la lecture de poèmes.

Les prises de paroles successives ont toutes mis en exergue les qualités et le dévouement total de Jean-Noël Vaille en rappelant cette citation qui lui était chère : « Plutôt moi qu’un père de famille. »

Alain Beynier, président Fnaca du comité de Saint-Privat a retracé la carrière militaire de « Jeannot » mais surtout a fait part de son témoignage émouvant, des circonstances de son décès, de ses obsèques à l’église et des liens d’amitié qui les unissaient.

Marie-Thérèse Vaille, sa belle-sœur, a lu avec beaucoup de ferveur l’hommage rendu par Noël Dursapt lors de ses funérailles : « Ne le pleurez pas. Des gars comme lui, on ne les pleure pas ! On les admire ! » Elle a fait de même pour la lettre de son commandant du régiment : « Ce garçon si doux, si agréable à vivre, si obéissant en temps normal, était aussi d’un allant et d’un courage, dès que le besoin s’en faisait sentir. »

Puis Michel Vaille, avec une forte émotion et des trémolos dans la voix, a fait part d’une courte biographie de son frère.

Plaque dévoilée et dépôt de gerbe

Dans un silence recueilli, Guy Eyraud, accompagné de Michel Vaille et de Matthieu Le Verge, directeur de l’office national des anciens combattants et victime de guerre de Haute-Loire, ont dévoilé une très belle plaque offerte par la mairie et ont placé une gerbe. Alain Beynier ainsi qu’une petite-nièce, Marie, et un petit-neveu, Alexandre, ont déposé une gerbe de même que Jean-Pierre Vigier et Michel Vaille (*).

Juste après la cérémonie, le député a conclu « qu’au travers de l’exemple de Jean-Noël, il fallait d’autant plus apprendre à se respecter, à vivre ensemble en paix ».

À l’invitation du maire, un vin d’honneur a prolongé les échanges donnant l’occasion d’apprendre, comme le rappelait, à bon escient, Matthieu Le Verge que, sur 89 communes de la Haute-Loire ayant connu des décès de jeunes gens pendant la guerre d’Algérie, seules trois avaient déposé des plaques en leur honneur. Mais aussi, dans le cadre familial, l’exemple de Jean-Noël Vaille, dixième enfant d’une famille de douze, avait été à l’origine de l’engagement et de la carrière militaire de deux neveux, dans l’armée de terre : Roland et Martial Dursapt.(*) Étaient aussi présents Jean-Marc Boyer, conseiller départemental ; les maires de Bains, Saint-Christophe, Vergezac, Sanssac-l’Église, Saint-Jean-de-Nay, Loudes ; Jean-Pierre Debard ; Robert Chouvier, commandeur du Mérite Agricole ; Sandrine Mallet et Pascal Vialla, représentant le CIS de Cayres ; l’adjudant-chef de gendarmerie Guerraz ; Stéphane Flandin du commissariat du Puy-en-Velay.